De plus en plus de personnes sont amenées à travailler seules, et se retrouvent donc exposées à des risques importants. Dans cet article, nous allons aborder les dangers liés à l'isolement professionnel et proposer des solutions pour garantir leur sécurité au travail.
Un travailleur isolé est, comme son nom le désigne, un salarié qui va exercer son travail isolément. Mais attention, il faut savoir différencier un travailleur isolé d’un travailleur seul. La distinction se fait dans la notion de proximité ou non avec d’autres individus.
Ainsi, on définit plus précisément le travailleur isolé comme un salarié exerçant son travail hors de vue ou de voix et ne pouvant être secouru dans de courts délais en cas de danger.
L’INRS définit le terme de travailleur isolé comme « la réalisation d’une tâche par une personne seule, dans un environnement de travail où elle ne peut être vue ou entendue directement par d’autres et où la probabilité de visite est faible. »
Est considéré comme travailleur isolé un salarié qui exerce au minimum une tâche isolément. La durée de l’isolement va permettre d’identifier et mesurer le risque perçu, mais ce dernier est toujours présent. Bien évidemment, plus le temps d'isolement est long, plus le risque est important. Mais la dangerosité et l’exposition aux risques d’un site doivent également être prises en compte dans l’identification des risques. Être isolé pendant 5 minutes sur une zone à risque peut être fatal. Cet individu sera donc non seulement considéré comme travailleur isolé, mais des mesures devront être prises pour sa sécurité et en priorité par rapport aux autres salariés.
Un travailleur isolé est donc un salarié qui va exercer une phase de travail hors de vue et/ou d’ouïe de tout autre individu. Ainsi, un travailleur de nuit, en astreinte, sera toujours considéré comme isolé car l’affluence est souvent minime et la vue très largement abaissée.
On retrouve les travailleurs isolés dans quasiment tous les secteurs que ce soit en BTP, en industrie en hôpitaux, en transports ou toute autre entreprise de services (nettoyage, maintenance, restauration)... De manière plus générale, on peut citer quelques postes très souvent confrontés à la notion de travail isolé : ouvrier, technicien, artisan, agent de maintenance, infirmier, chauffeur & livreur, agent de sécurité, gardien, opérateur de laboratoire etc.
Nous avons récemment identifié les secteurs les plus représentés parmi les utilisateurs de notre solution DATI sécurité. Force est de constater que tous les secteurs sont concernés par le travail isolé :
On associe 4 grandes familles de risques pour les travailleurs isolés : les risques de nature médicale, les risques de nature psychologique, les risques liés à la violence externe mais aussi et surtout les risques d’accidents.
Les risques de nature médicale vont être dus aux fragilités ou pathologies de certains salariés. Ainsi, de manière temporaire, l’apparition de symptômes peut venir interrompre la mission en cours réalisée par le travailleur isolé. Des crises d'angoisse ou de vertiges peuvent également compromettre la poursuite de sa mission. Dans certaines situations, la réalisation peut devenir totalement impossible comme pour des crises d’épilepsies ou cardiaques.
Ainsi, le travailleur isolé peut se retrouver dans de biens mauvaises postures et ne peut être secouru par personne en cas de total isolement.
Le fait d’être isolé peut impacter la situation psychologique des travailleurs isolés. Leur attitude est largement influencée par leurs perceptions individuelles de leur isolement. Cette notion d’isolement psychique connaît une variabilité personnelle très importante.
La situation d’isolement peut être perçue par certains salariés comme un abandon, un risque accentué ou simplement un manque de contact humain nécessaire à leur quotidien.
Le travailleur isolé peut aussi craindre certaines situations. Par exemple, il peut se sentir plus en danger ou appréhender d’être seul devant une décision qu’il devra prendre, compte tenu de sa solitude.
La violence externe peut prendre plusieurs formes. Elle peut se traduire par des agressions verbales, physiques ou psychologiques contre une personne dans l’exercice de ses fonctions. Le travail isolé contribue à favoriser les agressions car une personne seule est plus facilement vulnérable et peut être perçue comme une « proie ». De plus, les secteurs où le risque est important sont justement souvent composés de travailleurs isolés.
C’est par exemple le cas dans les services à la personne avec les agressions physiques ou verbales. C’est également le cas dans les secteurs du transport, du relevé de compteur, de la livraison, du nettoyage ou démarchage commercial car ces derniers sont amenés à fréquenter des endroits plus risqués.
Ces violences d’origine externe peuvent avoir des répercussions sur la santé du travailleur isolé. En effet, si les agressions physiques sont bien reconnues, le harcèlement ou les atteintes verbales répétitives ne le sont pas toujours.
Enfin la dernière grande famille représente les accidents. Sans fragilités apparentes à l’inverse des risques de nature médicale, tout individu peut bien évidemment faire face à un accident soit avec un élément physique de son activité (chute, blessure etc.) ou simplement un accident de nature médicale (malaise, perte de connaissance). Ces accidents sont non seulement quotidiens en France, mais ils sont difficiles à anticiper. Le risque 0 n'existe pas, il est donc primordial pour tout travailleur isolé de pouvoir garantir une intervention des secours en cas de problème.
L’isolement intensifie non seulement la probabilité d’accident mais aussi sa gravité. En effet, les conséquences d’un accident sont aggravées car les dommages causés par un accident empirent avec le temps d’intervention des forces de secours. La qualité et la durée de l’intervention sont donc des variables importantes du taux de gravité des accidents des travailleurs isolés.
Afin de surmonter l’ensemble de ces problèmes liés à l’isolement, un dispositif d’alerte pour travailleur isolé peut être mis en place. Sa mission principale est de garantir au salarié portant le dispositif DATI d’être secouru en cas d’accident ou de danger. Pour cela, l’appareil DATI (parfois appelé PTI), doit pouvoir envoyer des alertes sur les situations dangereuses de manières manuelles ou automatiques (détection de chute, immobilité prolongée…). Il va ainsi permettre d’assurer la sécurité du travailleur et lui garantir une intervention rapide des secours en cas de danger.
Et n'oubliez pas...
Le risque 0 n'existe pas, et si le salarié doit travailler isolément, le dispositif d’alerte pour travailleur isolé est nécessaire pour sa sécurité. Si vous voulez en savoir plus sur ce que dit la législation au sujet des travailleurs isolés, cliquez ici.